Le chef de l’Etat sénégalais a invité les ministres en charge de l’Education, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle à proposer une nouvelle carte scolaire et universitaire consolidée et optimisée.
L’éducation reste un objectif de première importance pour les gouvernements successifs au Sénégal. La population étant extrêmement jeune, elle doit pouvoir s’insérer sur le marché du travail. Cela dit, le taux de chômage des jeunes n’a cessé d’augmenter, aggravé par la pandémie de coronavirus. L’appel lancé par le président sénégalais à l’optimisation cadre avec une volonté de rééquilibrage du système éducatif national. En d’autres termes, développer une nouvelle carte scolaire et universitaire, en adéquation avec les besoins de l’économie nationale, pour que chaque jeune diplômé puisse accéder à un emploi, tout en participant à la croissance et à la compétitivité économique du pays.
Répondre au chômage des jeunes
Macky Sall a rappelé à son gouvernement l’importance qu’il attache à l’accélération des réalisations d’infrastructures et de centres de formation professionnelle, afin de promouvoir davantage le renforcement du capital humain national mais aussi l’employabilité des jeunes dans les communes et départements. L’affaire Sonko, a déclenché la colère de la jeunesse, qui est sortie manifester dans les rues. Elle a demandé au président de trouver des solutions durables pour faire face au chômage florissant. En effet, les jeunes sénégalais veulent travailler, et s’assurer un avenir stable. Manque d’opportunités ou malchance, le nombre de jeunes chômeurs augmente, plaçant le cœur du pays, sa jeunesse, dans une situation de précarité.
Plusieurs projets sont entrain de voir le jour pour sortir les jeunes de leur chômage. Entre l’ouverture de postes dans la fonction publique, la construction de centre de formation ou encore le décaissement de budgets importants, le pays vise à offrir de nouvelles opportunités à cette jeunesse qui se sent marginalisée et laissée pour compte.
Le droit à l’éducation, un droit humain fondamental
La loi sénégalaise rend la scolarité obligatoire pour tous les enfants, de six à seize ans. L’enseignement est par ailleurs gratuit au sein des établissements publics. Pourtant, le taux de scolarisation bien qu’important, traduit des inégalités d’accès. Les enfants issus de milieux défavorisés et ceux à besoins éducatifs spéciaux sont insuffisamment pris en charge par les structures de la petite enfance et de l’éducation préscolaire.
Aussi, de nombreuses familles préfèrent envoyer leurs enfants à l’école coranique, plutôt qu’à l’école sénégalaise laïque. Dans ces écoles, les enfants sont envoyés par leurs maitres coraniques dans les rues, pour mendier. Le phénomène des talibés dans les quartiers de Dakar souligne bien la nécessité de réformer le système éducatif, et d’apporter des réponses concrètes. Un enjeu dont Macky Sall a bien conscience.